Embolie pulmonaire : mode de révélation inhabituel de la maladie de Takayasu - 16/06/22
Riassunto |
Introduction |
La maladie de Takayasu est une artérite inflammatoire rare qui affecte essentiellement les femmes jeunes, qui touche les vaisseaux de gros calibre : l’aorte thoracique et ses branches, les artères sous-clavières, le tronc artériel brachiocéphalique et les artères pulmonaires et coronaires. Les manifestations cliniques de la maladie diffèrent selon le siège de l’inflammation. L’embolie pulmonaire est rarement décrite dans la littérature comme un signe révélateur. Nous en rapportons une nouvelle observation.
Résultats |
Il s’agit d’une patiente, âgée de 23 ans, hospitalisée pour polyarthralgies fébriles évoluant depuis 2 mois. Un bilan étiologique exhaustif (infectieux, immunologique et néoplasique) était négatif. Mise sous traitement symptomatique avec évolution favorable. Cinq mois plus tard, elle se présentait pour des céphalées, dyspnée et douleurs thoraciques au moindre effort. Elle était apyrétique, TA à 160/80mmHg et tachycarde à 130bpm. À l’examen neurologique, elle avait une paralysie faciale centrale, une dysarthrie avec une confusion mentale rapidement et spontanément résolutives avec, à la biologie, un syndrome inflammatoire et des D-dimères élevés et troponines négatives ; le reste du bilan métabolique était correct. Une angio-tomodensitométrie thoracique avait objectivé une embolie pulmonaire proximale gauche et épaississement pariétal circonférentiel hypodense de l’artère thoracique et de ses branches. L’angioscanner cérébral a révélé un épaississement des artères carotides communes. Le diagnostic de maladie de Takayasu a été retenu dans sa forme pré-occlusive : devant l’âge jeune, VS supérieure à 20, hypertension artérielle et l’atteinte de l’aorte thoracique descendante. La conduite thérapeutique était d’administrer 3 boli de Solumédrol puis relais per os à la dose de 1mg/kg/jour et Méthotrexate 15mg/semaine ainsi qu’une anticoagulation efficace. Au bilan lésionnel, une dilatation anévrysmale de l’aorte ascendante avec un épaississement pariétale de l’aorte thoracique, tronc supra-aortique et abdominale sus-rénale mesurée à 4mm ainsi qu’un ulcère pariétal pénétrant de l’aorte thoracique descendante. L’évolution a été marquée par une amélioration clinicobiologique.
Conclusion |
La phase pré-occlusive de la maladie de Takayasu a une symptomatologie clinique variée et diversifiée. L’embolie pulmonaire, même si est rare, il faut y penser pour une meilleure prise en charge.
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Vol 43 - N° S1
P. A236 - Giugno 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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